Jonathan Vincent, est un jeune lycéen de 18 ans pas comme les autres. Il participera cette année au championnat de France de voltige aérienne en monoplace, après avoir obtenu la 3e place au championnat de France en biplace.
Après avoir gravit les échelons à toute vitesse en biplace, il espère finir dans les 5 premiers du championnat de France en monoplace afin d’intégrer l’équipe de France de voltige aérienne. Nous l’avons rencontré…
Présente-toi en quelques mots
*Vous pouvez aidez Jonathan a réaliser son rêve en soutenant sa campagne de crowdfunding.
Comment l’aventure a-t-elle commencée pour toi ?
Très jeune. A 11 ans mon père m’a emmené voir un meeting aérien, et ça m’a beaucoup plu. Mes parents m’ont donc acheté un hélicoptère télécommandé. Puis, j’ai eu la chance de faire un baptême de l’air à 12 ans. Après le baptême, j’étais sûr que c’était ce que je voulais faire. En France, on a la chance de ne pas avoir d’âge réglementaire pour piloter un avion, on le peut quand on est prêt. Donc j’ai pu commencé dès 12 ans à piloter un BR400 à Sens.
Plus tard, un avion de voltige s’est posé sur mon terrain pour effectuer des figures, et l’instructeur nous a proposé de monter avec lui pour faire un essai dans son avion. Je n’avais jamais ressenti une telle sensation de liberté ! J’ai compris que c’était vraiment de la voltige que je voulais faire de ma vie. J’ai donc rapidement intégré le Club Asso Voltige à Dijon pendant 2 ans. A 14 ans, je faisais encore du foot en compétition, mais j’ai arrêté pour faire les premiers championnats de voltige à 15 ans.
En quoi consiste tes entrainements ? Faut-il être en extrêmement bonnes conditions physiques ?
Dans l’avion, les conditions physiques doivent être excellentes. On subit une pression maximale avec les accélérations qui atteignent le corps. On atteint jusqu’à +10G, ce qui fait descendre très rapidement tout le sang vers les pieds, et jusqu’à- 10G, ce qui fait remonter très rapidement tout le sang dans la tête. C’est donc un sport qui demande un véritable entrainement cardiaque.
Du coup, entre octobre et février, je vais beaucoup à la salle pour me muscler, car l’hiver, je ne vole plus trop.
En février et mars, je cours pour améliorer mon cardio. Et à partir de mars, je réattaque la saison, je vole beaucoup.
Tu continues tes études à côtés ? Tu veux en faire ton métier ?
Oui, je continue mes études, je suis cette année en terminale S, mais après mon bac, je veux surtout continuer la voltige et que ça devienne mon métier.
Es-tu le plus jeune pilote à participer au championnat de France ? Quelle place vises-tu ?
Je suis le plus jeune en monoplace. Pour être en
Tu as récemment changé de modèle car tu es passé de biplace à monoplace ? Y-a-t-il une vraie différence dans le maniement de l’avion ?
C’est complètement différent. Le biplace était plus ancien et ne faisait que 180 CH. Il était moins fait pour la voltige. Le monoplace sur lequel je vole fait 315 CH, et pèse entre 650-750 kg. Avec ce genre de machine, on peut aller jusqu’à 400 km/h.
Après, ça reste les mêmes bases, on pilote de la même façon. Mais l’avion ne réagit pas pareil et le corps non plus. Dans le biplace on prenait +4-5G, c’était raisonnable pour le corps, mais là on prend +10G. Ça nous arrive d’avoir une impression de voile noir sur les yeux, qui nous empêche de voir pendant presque 5 secondes.
Tu étais à la 3e place au championnat de France de biplace, pourquoi avoir voulu changer de modèle ?
Il y a 3 catégories pour les biplaces. Quand on obtient plus de 7/10 à la finale National 2, on est qualifié pour le monoplace et le National 1. C’est un parcours, on est obligé de commencer en biplace, mais le monoplace, c’est le Saint Graal !
Après le championnat de France en monoplace, c’est quoi tes projets ?
J’aimerais participer aux championnats d’Europe en août en Tchécoslovaquie, mais c’est possible seulement si j’arrive dans les 5 premiers au championnat de France. Si je ne le suis pas, ce ne sera pas un échec, je continuerais à m’entrainer pour intégrer l’équipe de France l’année suivante. Car être en équipe de France, ça apporte des facilités, comme des sponsors, et même pour les vols, on peut voler plus souvent et participer aux stages de l’équipe de France.
On espère vraiment qu’il réussira ce défi, et nous suivrons cette histoire de très près !