Rencontre pour le blog babasport.fr de Maxime Cros ultra-trail runner amateur, participant à la Diagonale des Fous 2016 au profit d’une association « La Froggies Family » qui aide les enfants d’Afrique du Sud.
Comment devient-on ultra-trail runner ?
A l’origine, il s’agit d’un
2. Pourquoi choisit-on de courir la Diagonale des Fous ?
C’est la course la plus mythique et une des plus anciennes du circuit mondial. Le parcours se déroule dans un décor extraordinaire, notamment avec la traversée du Cirque de Mafate, et c’est aussi l’un plus exigeants. Pour cette raison, 2/3 des participants abandonnent avant l’arrivée et les plus lents peuvent mettre jusqu’à 65h pour terminer l’épreuve. Ce qui rend la course unique, c’est également l’engouement des Réunionnais autour de l’évènement : toute l’île bat au rythme de la course !
Et cette année, j’ai décidé de placer ce défi au service de la bonne cause. Aussi, en marge de cet événement, j’organise une collecte de fonds au profit de l’association La Froggies Family (https://www.facebook.com/lafroggiesfamily). Cette association travaille avec des partenaires sud-africains sur des projets qui favorisent l’accès à l’éducation dans les townships, plus particulièrement autour de Cape Town où j’ai vécu quelques années.
Bref, une épreuve hors du commun au profit de gens extraordinaires !
3. Quel est le niveau de préparation requis ?
Il faut compter 1 an de préparation, à raison de 4 à 5 sorties par semaine : de 6h à 12h d’entraînement par semaine selon les périodes. En plus de l’entraînement, j’ai déjà participé à 2 ultras en 2016. Par ailleurs, quand on habite en région parisienne, dès que possible, on file s’entraîner dans les Alpes pour profiter du dénivelé et des paysages.
4. Comment le corps réagit à des sollicitations extrêmes ?
Le corps est un système complexe ! A l’origine, l’Homme est né pour courir. Avec le temps, son évolution l’a amené à s’éloigner de ce mode de vie, et il a perdu l’habitude de courir. Finalement, il s’agit juste d’un retour aux sources. Donc, tant qu’on est à l’écoute de son corps, on est capable de résister à ces efforts extrêmes.
Cependant, la plus grosse incertitude concerne le système digestif. Passé un certain temps de course, l’énergie mobilisée pour faire fonctionner les muscles n’est plus disponible pour faire fonctionner le reste, et le système digestif est directement impacté. Dans ces moments, c’est un peu le système D pour s’alimenter…
5. Et l’esprit ?
La norme, ce serait davantage d’abandonner que de terminer un ultra. Aussi, il faut être prêt à souffrir, à accepter les moments difficiles, les coups de blues, les désillusions,… Et c’est là que l’esprit prend le relais du corps. Ce n’est possible que si la participation à un ultra fait sens pour le participant, et s’il y a une motivation préalable à prendre part à un tel évènement.
Par ailleurs, même si on est seul à courir, c’est un projet collectif : c’est important d’être soutenu par ses proches. Dans mon cas, j’ai la chance d’être soutenu par ma famille. Je ne suis jamais aussi proche de ma famille que quand je suis seul en haut de la montagne durant une nuit éclairée par ma frontale. Je ne serai pas seul à passer la ligne d’arrivée : il y aura ma famille, mes amis, et tous les sud-africains pour lesquels je vais participer à cette course.
Voici le lien pour participer à la collecte de fond : https://www.helloasso.com/associations/la-froggies-family/collectes/decouvrez-la-reunion-a-partir-de-6-euros
Si vous voulez suivre les aventures de Maxime, vous pouvez aussi aller sur sa chaine Youtube : https://www.youtube.com/channel/UCaJSD1GPCJWfpeSDpC91R_g